PROFESSEUR SLIMANE AZIKI

cliquer sur la photo pour l'agrandir        UN PORTRAIT

Assif n’Imini interviewe le professeur Slimane AZIKI :

- Alors que vous êtiez encore un enfant, vous avez commencé vos études au collège Caserne à Ouarzazate, avec d’autres collégiens d’IMINI, puis vous avez poursuivi vos études à Rabat et à Aix en Provence à l'Université. Quels sont vos premiers travaux ?
Slimane AZIKI:
- J’ai écrit « ÉCONOMIE MARAÎCHÈRE ET AGRUMICOLE DANS LE SOUSS » en 1980 dans le cadre de mes études à Aix en Provence. Puis ma thèse de doctorat en 1984 a été consacrée à la problématique de l’eau : L’AGRICULTURE IRRIGUÉE ET L’AMÉNAGEMENT D’UN ESPACE RURAL MÉRIDIONAL MAROCAIN : LE CAS DU SOUSS AVAL (384 pages). Au Canada, dans le cadre d’un Doctorat en Etudes urbaines, j’ai écrit « LA PRODUCTION DE L’ESPACE URBAIN MAROCAIN »
   
Assif n’Imini : - Après vos études à l’étranger vous avez intégré l’enseignement supérieur à l'Université IBNOU ZOHR d'Agadir. Avec la Faculté des Sciences Humaines d’Agadir, vous avez entrepris un partenariat avec des universitaires Allemands :
Slimane AZIKI : - Oui, notamment par l’application de « la méthode participative » dans les douars du Souss. Notre propos repose sur les expériences pratiques en matière de participation au sein du Projet Conservation et Développement de l'Arganeraie ''PCDA'' entre l'année 1995 et 1999 (Ministère Chargée des Eaux et Forêts - Maroc-/ Coopération Technique Allemande .GTZ ), principaux promoteurs de la RBA reconnue par l'UNESCO le 8 décembre 1998 . À travers cette expérience, il nous est permis de confirmer que l'approche participative est l'approche de la durabilité de la Réserve de Biosphère Arganeraie. En effet, le chemin de la conciliation entre deux éléments apparemment inconciliable à savoir la protection et le développement passe inéluctablement par l'approche participative »
Vous trouverez mes propos dans une publication en anglais (Protected area Management and sustainable rural Developpemnt , FAO/UNEP d’octobre 1999 au Zimbabwe) : « ...In other words, it is not enough to conciliate production and protection. Economic formulas for local development are required, including a conciliation between the administration's argument of ''legality '' with the population's argument of ''legitimacy'' and their right to live and subsist on the land. 
Par la suite ce partenariat avec les allemands m’a permis d’être leur partenaire principal en qualité de Manager d’ECOG Maghreb où mes attributions couvraient l’aménagement de l'espace rural, la gestion urbaine, la gestion de l'environnement et le développement local.

Assif n’Imini : Toutes ces attributions semblent correspondre à l’attente des Iminiens pour leur terre natale. Vous avez dirigé les thèses de nombreux étudiants en géographie humaine, non seulement ceux de votre université mais également d’autres universités étrangères comme Lille3 ou Rennes 2 . Vous avez participé aussi à des groupes de spécialistes internationaux ?
Slimane AZIKI : En effet, en Décembre 2002, j’ai participé à un groupe de recherche sur le développement en Tanzanie, mais ce n’est qu’un exemple parmi d’autres. Cependant la problématique de l’eau au Maroc en géographie humaine a été l’un de mes principaux axes de recherche et d’enseignement. Je vous renvoie à un rapport sur la problématique de l’eau : http://www.rbarganeraie.ma/index.php?id=13

Assif n’Imini : Vous avez contribué à un important Programme International de Recherche sur les   Interactions entre la Population, le Développement et l'Environnement  (PRIPODE) dans le cadre de l’UNESCO en mars 2007 en qualité de Géographe urbaniste et au titre de l’ORMES (Observatoire régional des migrations, espaces et sociétés - Agadir). Est ce que cela nous rapproche de la situation d’IMINI ?
Slimane AZIKI : - Oui dans la synthèse des travaux apparaissent dans les conclusions :
« Bien que la mobilité́ humaine soit l’une des  composantes fondamentales de la dynamique territoriale, d’autres dimensions participent au  changement socio-spatial comme, par exemple, le rapport affectif avec l'espace d'origine. De plus, le bénévolat permet aux migrants d’être perçus comme un groupe spécifique au sein de la  communauté d’origine, qui favorise le développement local. »

Assif n’Imini : - ‘Rapport affectif’ et ‘bénévolat’ sont donc moteurs pour vous. Bien qu’à la retraite ( ou parce que la retraite vous le permet) vous avez été chargé de coordonner une étude sur la Réserve de Biosphère des Oasis du Sud Marocain (RBOSM) financée par la GTZ (coopération technique allemande) et le Ministère de l’Agriculture marocain.  En quoi cette étude vous concerne et concerne-t-elle IMINI et BOUTAZOULT ?
Slimane AZIKI : - Nous serions amenés à travailler sur des sites à conserver dans le sens du développement durable. Je pense toujours à notre zone dont IMINI fait partie. Je vous informe que nous étudions également dans la même veine l’impact des mines sur l’environnement.  On constate que la SACEM n’a rien investi dans la protection de l’environnement (il n’est jamais trop tard!), je pense à la réhabilitation des sites endommagés.  Par ailleurs vous trouverez deux sites internet l’un qui décrit la problématique gobale de cette mission : http://www.tanmia.ma/article.php3?id_article=7198  et l’autre qui est la vitrine de RBOSM http://rbosm.africa-web.org/

Assif n’Imini : Nous sommes heureux que vous vous joigniez à la grande aventure des Iminiens, car votre expérience et vos connaissances font de vous une personne essentielle à sa réussite.
Slimane AZIKI : Je vous contacterai sous peu « in situ »

Cet interview est factice, mais toutes les réponses ont été recueillies sur d’autres sites internet et sont reproduites fidèlement. Assif n’Imini propose que d’autres Iminiens posent ici en commentaires leurs questions, leurs remarques et leurs souvenirs adressés à Slimane AZIKI. Nul doute que le professeur y apportera des réponses et complètera ce portrait sommes toutes bien trop rapide.