ASSIF N' IMINI EN 1930

LA MISE EN VALEUR DES RESSOURCES BOTANIQUES DE LA RÉGION D'IMINI

EN 1920 JEAN GATTEFOSSÉ AVAIT RÉALISÉ UNE PROSPECTION BOTANIQUE DE 4300KMS DANS LA PLUPART DES RÉGIONS DU MAROC AVEC ÉMILE JAHANDIEZ ET À BORD D'UNE AUTOMOBILE FORD. SA PROSPECTION AVAIT DONNÉ LIEU À UNE PARUTION DANS LA REVUE DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE LYON, TOME 41 DE 1921. ILS RÉCOLTERENT 724 ESPÈCES APPARTENANT À 83 FAMILLES DIFFÉRENTES. ILS RENONCÈRENT À FRANCHIR L'ATLAS À CETTE ÉPOQUE. JEAN GATEFOSSÉ TERMINA SA PROSPECTION SEULEMENT EN 1930 EN PASSANT LE TICHKA ET EN EMPRUNTANT LA NOUVELLE ROUTE OUVERTE PAR LA LÉGION VERS LE MOIS DE MARS.

JEAN GATTEFOSSÉ ET SON COLLÈGUE DANS LA VALLÉE DE L'IMINI EN 1930

TIMKKIT2008 PRÉSENTE DES CITATIONS DE JEAN GATEFOSSÉ QUI PASSA TOUTE SA VIE AU MAROC ET Y MOURUT À PLUS DE 70 ANS EN JUIN 1960. IL PARUT DANS DES PUBLICATIONS SCIENTIFIQUES ET AUSSI À LA DEMANDE DE L'HEBDOMADAIRE L'AFRIQUE DU NORD ILLUSTRÉE DU 14 JUIN 1930.

"Dès l'abord du versant Sud du Grand Atlas une forêt clairsemée de génévriers thurifères au tronc noueux, puis de Thuyas verdoyants plaqués sur la roche rouge, changent le caractère du paysage. Des villages nombreux dominent des vallons encaissés dans le fond desquels des champs bien dessinés forment un tapis varié; les paysans glaoua ont fière allure dans leur burnous noir à grand losange rouge brodé."

DU TICHKA À LA VALLÉE DE L'ASSIF IMINI

La région n'est pas totalement pacifiée et les Aït Atta n'ont pas tous déposé les armes. Ce qui explique la présence sur la route d'engins militaires blindés.

LA PROTECTION DE LA LÉGION

Ci dessous La Kasbah rouge des Aït Ben Addou en 1930 Photo Jean Gattefossé

Cliquer sur la photo pour l'agrandir

Ces vallées d'après Jean Gatefossé sont restées jusqu'à ce jour "à l'abri du contact européen grâce au désert parcouru par les pillards Aït Atta dont il est le nécessaire champ d'action. Lorsqu'un jour ceux là à leur tour seront fixés par notre politique d'attraction et deviendront les gardiens du Sahara Occidental, nous pourrons en touristes, aller admirer sans crainte les oasis sud-marocaines si attirantes. Ce jour est heureusement fort prochain..."

C'est ainsi que Jean Gatefossé conclut son article en 1930. La réalité a confirmé et même dépassé ses prévisions.

Il écrivit en particulier dès 1922 "Essai de bibliographie botanique marocaine". Pour lui, l'inventeur de la Pourpre gélule fut le roi JUBA II, comme le relate Pline l'Ancien et c'est ce souverain berbère qui fit installer des fabriques dans l'ïle d'Es-Saouira où ce lichen existait encore dans les années 30. De 1931 à 1934 il parcourut les régions de l'Atlas inconnues des botanistes. C'est à l'occasion d'un de ces voyages qu'il fit une enquête dans la région du Dadès sur les cultures locales multicentenaires des rosiers à parfum et les signala comme une richesse d'importance capitale pour la région. Certaines plantes, inconnues ailleurs ont été découvertes pour la première fois au Maroc par Jean Gatefossé. Il en existe qui portent son nom: Sedemgattefossei Batt. (endémique du Haouz) ou Garalluma Teucrium Gattefossei Emb. (endémique de Beni Mellal): Voir: Jean GATEFOSSÉ

TIMKKIT2008 EST HEUREUX DE PERMETTRE AUX IMINIENS DE PARTAGER UNE NOUVELLE PAGE DE L'HISTOIRE DE NOTRE PAYS