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BOUTAZOULT IMINI TIMKKIT 2008
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20 septembre 2016

LIVRE D'OR D'IMINI - LA MINE EN 1938

LE LIVRE D'OR DES MINES DE L'IMINI 

LES VISITEURS DE L'ANNÉE 1938 ET LEURS ÉCRITS

L'année 1937 s'était terminée par une visite du Cdt Balmigère, commandant la place de Ouarzazate.

L'année 1938 commence par un lexique de M. Henry qui donne le sens de plusieurs noms de la géographie voisine (exemple : Taddert = la maison)

Les officiers du 3e Bataillon du 4e Étranger viennent en février. le chef de Bataillon Guémenay, A. Guéninchault, Bayris.

Cyril Hay, administrateur de la Société Mokta visite la mine d'Imini en mars. Il est accueilli par MM. Boulinier, Moulinou et Laurence.

En avril, les docteurs Bonjean et Georges Blanc

En septembre F. de Torcy et des légionnaires artilleurs

En octobre Justin Savornin, le célèbre géologue, venu avec madame, présente des croquis inédits pour illustrer trois tableaux.

L'année se termine par une visite de l'Ingénieur général Gavard, venu en mission pour la défense nationale avec M.B. Renault.

Or26-38

Nous nous sommes trouvés tous à l'aise,

Devant un excellent gateau au manganèse

A l'Imini,

Tout le monde sous- rit         Cdt Balmigère

Année 1938: 31 janvier

Or26v-01-38 

Jean HENRY est l'un des ingénieurs de Mokta-El-Hadid.

Année 1938, le 20 février

Or27-02-05_38 

Guenichault sera tué avec ses légionnaires le 17 mai 1940 devant Narvik, 

Le procédé de prévention d'André Moulinou contre le typhus consistait à enrober les humains dans du bioxyde de manganèse.

Année 1938, aucune signature entre mai et septembre, mais tous les hôtes ont-ils signé le livre d'or ? Par exemple le grand reporter Raymond Lauriac a fait un article et des photos (voir reportage) mais n'a pas signé le livre d'or.

Or28-09_38  

Année 1938, le 4 septembre

Or28v4_09_38Le gite Ste-Barbe pour un artilleur bivouaquant à Imini quelle attirance! Une mine de manganese c'est très intéressant,.. Mais que dire de l'hospitalité des sympathiques mineurs !

Journée fort agréable au milieu de la poussière de Manganèse qui vaut bien le sable chaud!

Un artilleur légionnaire de la batterie de marche du 4e REI -le 4 septembre 38 - Chauteau

 Année 1938, après septembre

Le géologue Justin Savornin, venu avec sa femme à Imini, et charmé par l'accueil des Moulinou se lance dans l'écriture théâtrale

L'ANCRE (Sketch-express en trois tableaux)

1er tableau: Sous un soleil torride, quelquepart entre 25° lat. N et 25° lat. S, un bateau fend paresseusement l'eau tiède. Un errant, accoudé à la rembarde, s'éponge la figure en fredonnant - c'est une manie-: Ainsi toujours poussé vers de nouveaux rivagesNe pourrons-nous jamais sur l'océan  des ans

Ne pourrons-nous jamais jetter l'ancre un seul jour ?

2e tableau Il est arrivé à Imini et, séduit par le charme étrange du paysage - symphonie en vert et rouge sur un ciel bleu - par l'aimable hospitalité des hôtes, l'errant a jetté l'ancre pour quelques heures.
Note: Pendant ce tableau l'errant se tait. Le Coran n'a -t-il pas dit : L'imini est de Mn, la parole est d'argent, le silence est d'or ?

Or29-10-38 

Suite du sketch de J. Savornin

3e tableau: C'est fait, l'errant est reparti. On le retrouve dans la forêt vierge, embourbé jusqu'aux genous. Tandis qu'il répare sa pirogue échouée, il fredonne - sa manie l'a reprise -:
Pourquoi dans les grands bois aime-je à m'égarer ? Pour y forer .. Pourquoi suis-je attristé au murmure des eaux Dans l'potopoto ?
Pour un trépan cassé, une carotte qui tombe ! Pourquoi !
Le rideau tombe avant que les réponses ne soient parvenues.

Imini, le 30/10/1938

Or29v30-10_38 

Justin SAVORNIN géologue et géographe (1876-1970) a établi des cartes  géologiques du Maroc.

L'Ingénieur général André GAVARD, vient se renseigner sur les capacités d'extraction de Manganèse à la veille du conflit avec l'Allemagne. Le 1er fevrier 1941, il fera partie du GQG comme Inspecteur général des Essences et carburants. 

Or30a-01_39

Les iminiens grâce au livre d'or sauront ainsi les noms des bonnes fées qui se sont penchées sur le berceau de la mine de Boutazoult à l'époque du début de sa production.

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Commentaires
T
Bienvenue Michèle parmi les Iminiens,<br /> <br /> Pour être informé : cocher la case "Recevoir un email lorsqu'un commentaire est publié sur ce message" <br /> <br /> Amitiés iminiennes
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M
Bonjour, <br /> <br /> je voudrai savoir comment faire pour s'inscrire sur le forum
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B
Bonjour à tous, cette période de vacances dite des vacances de Pâques nous renvoie tous à notre jeunesse où nous quittions la classe pour deux semaines. De fait une espèce d'euphorie printanière m'a gagné, et du coup je fais un retour en arrière sur le blog timkkit2008. Je prends conscience de tout ce que j'ai manqué pendant mes années d'activité professionnelle, très prenantes et m'empêchant de prendre connaissance vraiment des articles et commentaires parus. Des pépites m'apparaissent, et qui plus est d'infimes détails me sautent au yeux maintenant, … qui m'avaient échappé sur le coup.<br /> <br /> Voilà une (re)lecture passionnante, qui me lancera sans doute sur d'autres pistes. Mais je vous invite TOUS à lire mon dernier commentaire, assez long, sur le livre d'or des années 1937-38. Je sollicite l'aide de tous ceux qui connaissent les prémices de la SACEM sur le site des mines d'Imini, dans le but de rédiger un article sur l'architecture et la construction de tous les bâtiments iminiens, quels qu'ils soient. Merci de vous creuser les méninges, de fouiller les greniers et de me faire part de vos découvertes. Amitiés à tous. Bon Tazoult.
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B
"Sous peu", mon précédent commentaire annonçait une proximité. Les circonstances en ont décidé autrement. Me voici enfin.<br /> <br /> On retrouve ici quelques noms éminents de cette époque : MM BOULINIER, MOULINOU, le commandant BALMIGÈRE. Où l'on découvre des évènements inconnus des gamins que nous étions, de l'insouciance de notre jeunesse. Il est vrai que, n'étant né qu'en 1948 (et en France), il m'eût été difficile d'assister à ces réunions entre représentants des différents corps d'armée présents à Ouarzazate, des administrateurs de Mokta-El-Hadid, des directeurs et ingénieurs parisiens ou casablancais. Mes parents n'ont « débarqué » à Imini qu'en 1951.<br /> <br /> Les informations concernant cette période n'en sont pas moins importants, puisqu'ils permettent de mettre une chronologie dans la « construction » de l'économie iminienne. L'indépendance interviendra le 02 mars 1956, ce qui laisse peu de temps pour exploiter un tel gisement, mais les accords entre Maroc naissant et France se retirant ont autorisé une poursuite dans l'intérêt de toutes les composantes. D'un coup le Maroc valorisait les gisements découverts dans son sous-sol pour de longues années dans une grande variété de minerais : charbon, cobalt, plomb argentifère, manganèse, etc …<br /> <br /> Mais la période était troublée, par des mouvements nationalistes naissants, par une distorsion importante entre les populations locales ignorantes de cette manne sous ses pieds et les « techniciens » et financiers français (mais pas que …) qui transformaient radicalement le paysage économique local et n'avaient pas les mêmes modes de vie.<br /> <br /> Année 1938, qu'y a-t il de bâti sur place ? Sans doute un embryon de ce que nous avons bien connu plus tard, … quand nous étions enfin conscients de notre environnement.<br /> <br /> Des réunions de techniciens, des réceptions de notables se déroulent de temps à autre sur le territoire de la mine, qui va de Ouggoug jusque vers l'assif Tidili. Etude passionnante que celle de découvrir les confins des recherches, de l'exploitation progressive. Existe-t il un moyen de prendre connaissance de tous ces paramètres, depuis l'origine ? Sans doute des documents dorment-ils quelque part, au siège de Casablanca, dans les bureaux de Sainte Barbe, chez des particuliers. Et aussi dans les archives de Mokta-El-Hadid (mais où sont-elles ?). Il y a là matière à « exploitation » des données pour relater l'histoire dans un livre, en plusieurs tomes peut-être. Et l'écriture en serait une oeuvre commune, fatalement, avec les documents, les souvenirs et le ressenti de chacun.<br /> <br /> Livre d'or, car il s'agit bien de la matière « or », tant les témoignages reçus dans ces années de démarrage révèlent leurs trésors enfouis depuis des lustres (le lustre n'étant qu'une infime partie de ces ères géologiques indispensables à la formation des richesses souterraines). Des lustres se sont passés aussi depuis notre imprégnation iminienne, et toutes ces couches remontent peu à peu à la surface de notre mémoire. Elles veulent faire émerger leur histoire, leur signification, leurs réponses à nos questions sous-jacentes.<br /> <br /> Comme on dit en Bretagne, « l'âge est là ». Ce qui signifie souvent : les difficultés physiques ou autres que je rencontre sont la conséquence inéluctable de mon avancée en âge (souvent reconnu comme étant le 3ème ou le 4ème, …). Mais quand l'âge est là, si la santé se maintient, si les petits-enfants ou arrière petits-enfants nous en laissent le loisir, on a le temps de réfléchir, de se pencher sur son passé, pas forcément avec nostalgie. On essaie d'analyser, de fixer ce qui a fait notre propre histoire, nos strates, nos cicatrices quand une difficulté ou un malheur coupaient notre route. Quelle famille de Bou Tazoult, Sainte Barbe, et autres villages n'a pas connu ces contretemps malheureux ? Malgré tout, Imini reste un témoin capital de notre vie, témoin que nous avons transmis à nos descendants comme dans les courses de relais.<br /> <br /> Aurions-nous voulu changer quelque chose dans le cours de notre vie ? Certes, chacun aurait souhaité modifier quelques détails, mais dans l'ensemble conserver la ligne directrice, cette épine dorsale inouïe, inespérée quand nous résidions encore dans nos pays respectifs. <br /> <br /> Pour en revenir à cette période des années 38, le « bébé » Imini faisait tranquillement sa croissance, buvant du petit lait, ayant de temps à autre un petit rot salutaire à sa santé, mais vaillamment il embauchait et formait du personnel, modernisait ses installations, travaillait à son développement commercial. Il voulait aller loin et renforçait ses structures originelles, bâtissait des maisons, des commerces, des écoles, des édifices religieux, des équipements de loisir, un cinéma dans un espace vierge de tout quelques années en arrière. Je l'ai déjà dit, les pionniers de l'époque s'en souviennent et témoignent des obstacles rencontrés dans la vie quotidienne, où les courses alimentaires nécessitaient une organisation à toute épreuve pour les épouses et mères de famille. Respect !<br /> <br /> Ne quittons pas le Livre d'or. Ce n'en est qu'une petite partie de ce qui a couvert les nombreuses années et réceptions d'Imini. Il témoigne de la variété de personnages plus ou moins importants venus prendre connaissance des réalités locales et prévoir la suite dans le contexte d'une guerre, succédant déjà à la précédente, qui allait mettre à mal l'économie mondiale, les équilibres, les unions, associations d'Etats, les Traités, …<br /> <br /> Alors, on prend conscience que la deuxième guerre mondiale ne s'est pas déroulée uniquement sur les champs de bataille, dans les états majors politiques ou militaires, et a débordé largement du territoire européen. Mais ça on le savait déjà. Il a fallu fournir de l'énergie, des matériaux, toutes sortes de matières. Imini y a participé dans tous les sens. La population marocaine, ainsi, a participé à la guerre, en engageant des troupes sous les drapeaux … français, en travaillant au fond de la mine, … A Imini, nous avons connu des marocains ayant « gagné » Monte Cassino, débarqué en Provence, … Nous avons connu aussi des allemands « récupérés » dans les camps de détention du sud marocain. Ceux-là, comme les précédents, ont rempli leur rôle professionnel, vaillamment, honnêtement.<br /> <br /> Quand les hôtes de la mine signent le Livre d'or, au travers de leur prose, de leurs tournures poétiques, des plaisirs relatés, ils participent en fait à un quotidien de tâches professionnelles militaires, minières où la pacification, le travail d'extraction pèsent de tout leur poids dans l'économie du Maroc, celle de la France, et plus loin de l'Europe et du Monde. Une virgule de distraction, mais un regard appuyé sur les avancées locales et leur compte rendu aux Autorités Supérieures et aux Ministères. Rien n'est anodin dans cette démarche.<br /> <br /> Je tiens à remercier la, ou les personnes, à l'origine de cet article. Il a valeur de DOCUMENT quand on lui prête l'attention qu'il mérite. Il en appelle d'autres de la même origine, parce que détentrice(s) des informations.<br /> <br /> Pardon pour ce discours décousu. Je regrette vivement de n'avoir pu en son temps marquer mon profond intérêt envers cette rédaction, mais des circonstances de santé m'en ont empêché. Maintenant la « pêche » revient, c'est le cas de le dire. Je souhaite pouvoir continuer l'écriture, et je vous invite à me documenter sur tout ce qui concerne l'architecture des bâtiments, villas, écoles, édifices religieux, commerces, piscines, et autres … ayant été construits dans les différents villages des mines d'Imini. Initiateur ? Architecte ? Sociétés de construction ? Le « coup de patte » iminien n'est pas le seul. Louis-Gentil (Youssoufia), Bou Azzer, Ouarzazate, Tiouine, Khouribga, … les exemples sont très nombreux. Mais « notre » architecture de pierre est un modèle de conception, d'équipement, de durée. Seule la fin d'exploitation a sonné le tocsin de villages créés de toute pièce dans une région désertique. Et là, j'ai une pensée toute particulière pour les kasbahs de Timkkit, site toujours en activité. Merci de piocher dans votre tête, dans vos documents, dans votre enthousiasme pour rédiger un mémoire intéressant. Ah, si l'eau ne manquait pas dans cette contrée, la destinée en eût été toute autre, même sans la mine. Hélas, trois fois hélas !
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B
Après une période sabbatique assez longue, je profite de cet espace pour remercier le (la) rédacteur (trice) de cet article qui mérite quelques commentaires tardifs, mais qui viendront sous peu. Bonne année à tous.
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  • UN BLOG POUR LES IMINIENNES ET IMINIENS ORIGINAIRES DE BOUTAZOULT ET D’OUGGOUG SAINTE-BARBE DESIRANT : FAVORISER LEURS RENCONTRES, PROMOUVOIR L’ÉCONOMIE LOCALE ET UN MUSÉE DE LA MINE, MOTIVER LA JEUNESSE & L'ECOLE DE TIMKKIT
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