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BOUTAZOULT IMINI TIMKKIT 2008
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12 mai 2008

NOUVELLE CENTRALE ÉLECTRIQUE 1955 - 75

LA NOUVELLE CENTRALE Production d’énergie électrique Du mécanicien sous-marinier de la Kriegsmarine à la prise de quart, ou comment les traditions de la marine à la nouvelle centrale étaient bien gardées. U_boat TROISIÉME ÉPOQUE : (de1955 à vers 1975) En 1957, l'exploitation s'agrandissait. De nouvelles installations étaient réalisées. Un groupe de réserve était nécessaire en prévision de l'entretien de chacun des autres groupes. Une visite détaillée toutes les 2 000 heures durait une semaine environ. Une révision générale à 6 000 heures, avec démontage complet comportait: -échange des segments ou éventuellement des ensembles chemises et pistons, suivant l'usure mesurée au comparateur micrométrique; -réfection de la ligne d'arbre avec échange des paliers si nécessaire; -contrôle de flexion de l'arbre vilebrequin au comparateur de précision au 1/100e de mm; -remplacement si nécessaire des coussinets de bielles Cette révision durait un mois. Ce travail très délicat était effectué par M. Lothar HORN, ancien mécanicien de SOUS-MARIN de la KRIEGSMARINE, ( marine de guerre allemande) et son équipe dont faisait partie celui qu'on dénommait CHAMPION. Champion avait été formé par Mr René JUIF, Chef de centrale, qui assurait ces mêmes charges jusqu'à son départ en 1956. C'est même lui qui l'a baptisé "Champion" A cette époque, la centrale tournait, sur 3 postes, 24 H sur 24, dimanche compris. La surveillance était assurée par 2 personnes: 1 Chef de quart et un aide. Pendant la journée de 8 heures, le Chef de centrale et un mécanicien étaient présents. Petite précision: à la mine, on dit faire les 3 huit (3 postes de 8 H); pour une centrale de moteurs, on dit, comme dans la marine, « PRENDRE LE QUART », ce qui nécessite un Chef de quart. En 1955, la société HEYDER-BRUCKNER, de Casablanca, avait installé une ligne moyenne tension de 5 500 volts, de la centrale de Bou-Tazoult jusqu'à Sainte Barbe, à 15 Kms. Le courant devait arriver à Ste Barbe pour Noël de cette année là: ce qui fut réalisé. En 1957, la SACEM rachète à l'ONA, un groupe, SLM (Société de Locomotives et Machines) à WINTERTHUR en Suisse, tout neuf, en caisses sur le port de Casablanca. (Deux groupes avaient été prévus par l'ONA, pour l'exploitation de la mine de cuivre de Bleida au sud de Bou-Azzer: l'ouverture et la mise en service de l'exploitation furent annulées par la chute des cours du cuivre). L'un des deux groupes fut racheté par la SACEM, le second par une autre société. Les opérations d'installation, de ce nouveau groupe, débutent par la réalisation du massif en béton de 100 m3 environ et celle de la menuiserie, précise et soignée, des coffrages. Ces travaux sont confiés au service du jour, avec Mr FAÏQ ROUDANI au service menuiserie et Mr CRISTOBAL (Almecija-Lopez) au service constructions. Le groupe SLM 8 VD 32 T de 1 000 chevaux - 8 cylindres à 428 t/mn (au diamètre des pistons de 320 mm), couplé à un alternateur SECHERON, pour un courant triphasé de 3000 volts qui ne convenait pas à nos installations: le stator de l'alternateur a dû être rebobiné par la CGE à Casablanca en triphasé 5 500 volts. Le montage de ce groupe a été accompli par un monteur Suisse, Mr ZIMMERMANN. Ce groupe a été installé à la place du groupe DUVANT qui fut réinstallé plus tard, à la centrale "air comprimé" de Timkkit, en secours mais jamais utilisé. moteurs_centrale cliquer sur la photographie pour l'agrandir Cette photographie représente une vue d'ensemble des groupes moteurs de la centrale de Bou-Tazoult:
 en premier plan le groupe TOSI avec alternateur PELLIZZARI
 ; au milieu le groupe moteur SLM 8 VD 32 T
 ; au troisième rang le groupe moteur SULZER 8 BAF29 A cette même époque, pour uniformiser la production et à l'occasion de la réfection complète du tableau de distribution par la société HEYDER BRUCKNER, l'alternateur du SULZER 8 BAF 29 fut rebobiné en 5 500 volts. Dans le même temps, cette société installa, entre l'arrière du parc à bois et l'infirmerie de Bou-Tazoult, un poste (extérieur) de transformation de 5 500 à 22 000 volts avec 2 transformateurs de 1 000 KVA chacun. Un câble de 5 500 volts, enterré, reliait directement la centrale au poste élévateur 5,5/22 KV. En continuité, la ligne électrique, Bou-Tazoult - Sainte Barbe, fut modifiée en 22 000 volts ainsi que le poste de transformation d'arrivée. Pendant tous ces travaux, étalés sur plusieurs fins de semaines (samedi après-midi et dimanche) Mr Jean MOINE, directeur de l'exploitation à cette date, fit installer dans l'ancienne usine pilote de Sainte-Barbe au puits A, en face des bureaux, le groupe moteur GRAY MARINE démonté de la centrale de Bou-Tazoult, pour avoir de l'électricité dans les logements pendant la coupure occasionnée durant ces travaux sur la ligne. Nous retrouverons CHAMPION, le mécanicien diéséliste formé par René JUIF dans l’article suivant sur la production d’air comprimé, notamment sur une photographie près des compresseurs.
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Commentaires
J
Nous avons failli oublier, et cela aurait été impardonnable. Nous avons failli oublier l'essentiel, à savoir ce que les enfants ou adolescents insouciants que nous étions à l'époque ignorion et dont nous n'avions même pas conscience. Notre histoire quotidienne personnelle nous suffisait, et nos courses-découverte dans la campagne alentour occupaient suffisamment notre imagination. Notre ignorance de l'époque des pionniers, rappelée précédemment par Mme JUIFF, et celle de leurs prédécesseurs, aurait manqué à notre mémoire, et aurait amputé la vraie histoire de Bou Tazoult. Je pense que nos amis marocains doivent rencontrer les mêmes vides. Dans notre communauté européenne, nous entendions toutes sortes de patronymes d'origines diverses; l'Europe était bien représentée au sortir de la deuxième guerre mondiale: français, espagnols, italiens, polonais, portugais et même allemands, dont on a appris plus tard qu'ils avaient servi dans l'armée allemande et avaient connu des périodes d'emprisonnement. Un melting pot réussi, puisque les religions aussi étaient diverses.<br /> Il m'importe aujourd'hui que cette mémoire revienne, que chacun y puise de nouvelles connaissances. D'où et pourquoi tous ces gens affluant à Imini sont-ils arrivés dans ce "trou" de l'Atlas, construisant une "nouvelle société"? Remettons-nous dans le contexte de l'époque, avec une montagne presque vierge, des pierres pour tout horizon. Pas de logements, ni de commerces; au jour d'aujourd'hui cela paraît inconcevable, et pourtant ... il fallait bien un début. Qui a conçu le projet architectural des deux villages européen et marocain, dans une grande intelligence, une vision extraordinaire? Qui a construit ces maisons, ces bâtiments, ces ateliers, toujours debout, quasiment intacts? Point de fissures, des menuiseries à peine défraîchies. Juste quelques dégradations. Les villages sont là, debout, fiers de leur histoire, ils n'ont vraiment pas envie de mourir. Ils résistent "aux vents mauvais", aux pluies diluviennes. Ils ne manque que des présences humaines, une chaleur de foyer, les odeurs du four du boulanger, ... la vie. Cette vie que nous avons connue autour des ateliers, des bureaux, des commerces, des piscines, des terrains de sport et des écoles. Le bruit des machines, des camions, les cris des élèves.<br /> Au-fur-et-à-mesure des départs, de la perte d'activité de la mine, les gens se sont rapproché, mélangeant plus facilement les classes sociales et les nationalités. C'est ainsi que maintenant nous essayons de recoller les morceaux de cette société, en recollant les lambeaux de nos mémoires, en partageant ces moments vécus par chacun à sa façon.<br /> C'est ainsi que, plus âgé, j'ai cotoyé les frères DIESTER, MOQUAIS, ENNOUCHI, et plein d'autres dont les noms remontent à la surface grâce à vous, et grâce à des flashes tardifs. Alors l'histoire de Mr HORN est aussi importante que celle des autres, elle nous éclaire sur une page de l'histoire de notre monde. Quel souvenir ai-je de lui? Qu'il était massif, trapu, marié à une infirmière de notre hôpital local, à eux deux ils collectionaient les chiens et les chats. Est-ce que j'exagère en disant quarante de chaque race? En dernier lieu, ils habitaient au bord de la route principale au carrefour des trois chemins qui menaient aux différents quartiers de Bou Tazoult et fournissaient en oeufs et en poulets. Que sont-ils devenus, où et quand ont-ils fini leur vie?<br /> Alors, je me dis que plusieurs blogs collectant des mémoires et des vécus différents, ... comme nous sommes différents les uns des autres, ... comme nous avons vécu les évènements quotidiens différemment, ... comme nous interprétons différemment nos rêves, ... ces blogs ne peuvent que RASSEMBLER si on en a envie VRAIMENT. <br /> Réconciliation, calme, concertation. Chacun a sa méthode, mais le but est le même: ÊTRE ENSEMBLE.<br /> J'écrirai sur les blogs, dans cet esprit, celui qui a des amis partout, et qui ne veut se couper de personne. Je n'ai pas les moyens de m'amputer d'amis, après en avoir perdu qui ne reviendront plus.<br /> Pensons-y: le mois de mai est bien entamé, et le mois d'août n'est pas loin.
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