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BOUTAZOULT IMINI TIMKKIT 2008
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30 août 2009

DÉCEPTIONS D'IMINIENNES


25 JUILLET 2008 : IMMENSE DÉCEPTION DE JANINE RIVE


Madame Janine RIVE, qui fut la femme de Marcel RIVE, jeune ingénieur des mines travaillant pour la SACEM, vécut à Bou Tazoult entre 1951 et 1957. C’est là qu’est née leur fille Geneviève. Elles reviennent presque tous les ans au Maroc. Mme RIVE avait participé à la rencontre des iminiens en août 2008. En raison des promesses données à cette occasion, notamment sur la réfection des fresques de la Chapelle, elle avait fait le nécessaire pour que la chapelle Ste-Barbe retrouve une Cloche ( Jaras, Nnaqous) semblable à celle qui avait disparu. Elle écrit sa profonde déception:


cloches003 Ste_Barbe040


Bonjour amis iminiens,

J’ai attendu que retombe mon ressentiment pour vous écrire. Comme envisagé depuis longtemps, porteuses de la Cloche et de la corde destinées à la chapelle Ste-Barbe de BouTazoult, promises l’an dernier lors du rassemblement des « anciens », nous sommes allées, Geneviève ma fille, Sandrine ma petite fille et moi-même au « rassemblement » du 25 juillet, annoncé depuis déjà quelques mois. Il n’y avait eu aucun contre ordre ; aux dernières nouvelles connues, il était question de deux rassemblements, l’un les 18 et 19 juillet, puis le second les 25 et 26. Bizarre, inepte même ; nous avions pas mal de doutes !! Mais depuis un mois nous avions nos billets d’avion pour Marrakech, alors, en route ! avec cloche, corde et quelques fournitures scolaires qui avaient pu trouver place dans les valises au dernier moment, jusqu’à la limite du poids autorisé.

Bon voyage, pas de soucis à la pesée des bagages, coucher à Marrakech le 23, et le 24 après récupération de la voiture de location et un petit tour dans les souks de Marrakech, montée vers le Tichka avec toujours le même bonheur devant les paysages splendides ; arrêt inévitable au col, un petit crochet pour admirer une fois de plus les Aït Benhaddou, une petite poussée jusqu’à Tamdaght pour jeter un coup d’œil à la « kasbah aux cigognes » du Glaoui (très très abîmée par le dernier hiver), coucher à Ouarzazate le 24 où impossibilité pour diverses raisons de joindre Saadia ou Malika au téléphone ; juste une liaison avec Aomar Herda qui était au volant de sa voiture, loin de là, conversation hachée avec maintes coupures et « retiré de ça » ; merci Aomar, pour votre gentillesse et votre patience au téléphone, merci encore.

Aucune nouvelle donc, nos doutes s’étaient transformés en certitude qu’il n’y avait rien ; mais quand même, en route pour Imini : PERSONNE ; route goudronnée en bon état jusqu’à BouTazoult, mais à part la salle des fêtes, propre extérieurement tout au moins (nous n’avons pas tenté d’entrer), le village minable (oui, je sais qu’il a fait très mauvais l’hiver dernier et que la région a souffert !), tout à nouveau à l’abandon, mort, mort, mort. Chapelle close, bien entendu : où sont les promesses de l’an passé : « la chapelle est notre priorité, il faut retrouver des photos des fresques pour les restaurer , etc…etc… » Pffft !! oubliées.

Tour du village néanmoins, « tour souvenir » bien sûr ; montée vers l’ancienne exploitation où nous avons vu vers l’ex « village indigène » quelques maisons habitées (2 ou 3) en cours de route ; continuation vers le Tidili en souvenir des parties de pêche ! et retour sur Ouarzazate ; toujours impossible de toucher Saadia et Malika.


Alors ? et bien nous avons repris la route et savouré encore ce « pèlerinage » en ce pays si cher à mon cœur ; sommes descendues sur Demnat au départ de Skoura par cette magnifique route si sauvage et si belle ; petit arrêt à Imi n’ifri où les crues énormes de l’oued, l’hiver dernier ont ravagé les « stalactites » du pont, hélas !


Nous avons, la rage au cœur malgré tout, rapporté toutes les fournitures scolaires ( le directeur de l’école de Timkkit était absent, en congés ! à qui les confier ?). Nous avons rapporté Cloche et corde qui trouveront bien une chapelle pour les accueillir ! car je doute fort aujourd’hui que la chapelle Ste-Barbe soit restaurée un jour malgré les promesses de l’été 2008 ! ( si je me trompe, je ferai mon ‘mea culpa’ promis, et je tiens mes promesses !)


L’association telle qu’elle était envisagée au départ est bien mal en point, elle a du plomb dans l’aile ; ce ne sera plus une association iminienne telle qu’elle se prépare ! le musée, les expositions photos, les livres,.. c’est beau et c’était envisageable à Imini, bien sûr ! C’est beau, oui, mais pour Ouarzazate et pour l’ego et l’orgueil de certains qu’il va flatter ( si cela finit par se faire) bien sûr ; mais quelles retombées pour Imini ? les femmes nécessiteuses, l’école ? Les projets d’entr’aide, où sont-ils ? Je suis déçue, très déçue pour ce village qui nous as tous marqués, marocains et européens ! Je suis peut-être pessimiste, mais … réaliste. Pour une fois, sans doute avais-je rêvé ! Cela aurait fait preuve de civilité de prévenir quelques jours auparavant que le rassemblement des 25 et 26 juillet était annulé.


Mes amitiés à vous tous, iminiens, iminiennes qui y avez laissé une part de votre cœur.


Janine RIVE, ce 25 août 2009


 La déception de Janine RIVE (et celle d'autres iminiens) pose des questions :

- Pourquoi Janine RIVE et beaucoup d’autres n’ont pas été informés qu’une réunion aurait lieu à Marrakech le 24 mai et une autre à Ouarzazate le 30 mai qui allait modifier la date de la rencontre ?
-
 
Pourquoi a -t-il fallu tant de temps (le 25 juin) pour que les conclusions de ces réunions soient communiquées aux iminiens ? Cette méthode a eu pour effet d’empêcher les européens de modifier leurs réservations et d’être présents à la rencontre des 18 et 19 ; mais pas seulement les européens. Beaucoup de marocains actifs et performants l’an dernier ne sont plus présents.

-
 Que reste-t-il des ambitions de l’association ( entr’aide, école, exposition photo, musée,…) si ces projets se passent ailleurs qu'à Imini et qu'elle ne rassemble qu’une partie des iminiens et des iminiennes ?

-
 Les doutes de Janine RIVE (et de beaucoup d’autres) vont-ils être levés par une information sérieuse des co-responsables ?

 

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Commentaires
B
Je comprends la déception de Mme RIVE et de sa fille après l'enthousiasme généré par la rencontre exaltante de l'an dernier. Mais je ne suis pas surpris de l'issue, sachant qu'il est très difficile de mobiliser deux années de suite une masse de personnes, sans compter ceux (malgré leur envie) qui ne peuvent se libérer pour un tel évènement. Pour être depuis longtemps dans le milieu associatif (tantôt président fondateur, tantôt simple exécutant), je sais combien l'adrénaline est pour beaucoup dans les élans de départ, et combien il faut relancer la machine sans cesse. Là, l'entreprise est ardue : créer un projet, le définir et réunir autour de ce même projet des résidants du Maroc et des résidants du monde entier, principalement en France. La distance, la désunion diluent la bonne volonté. Il faut être rigide sur le règlement.<br /> Pris par de multiples occupations pendant l'année 2008/2009, je n'ai pu rejoindre les rangs des volontaires et embrasser une cause que je soutiens, mais qui nécessite un engagement de tous les instants et une disponibilité que je n'ai pas actuellement. On peut toujours craindre d'arriver trop tard pour pousser la charrette avec les autres.<br /> Pour en revenir au projet de Timkkit, à savoir soutenir d'une manière quelconque les femmes de Timkkit, l'ensemble de la population, les enfants de l'école en particulier, il me vient des idées . <br /> Pourquoi ne pas communiquer directement? Par l'intermédiaire des instituteurs, garants de l'enseignement (et parfois de l'éducation), de l'ouverture vers l'extérieur, fût-il lointain? Je doute qu'ils aient ordinateur et abonnement internet, mais sans doute quelqu'un sur place à Ouarzazate pourrait servir de relais.<br /> Un parrainage des enfants. Des récompenses comme nous en avons connu dans notre scolarité de l'ancien temps, en encourageant les bons élèves, ceux qui iront poursuivre leurs études à Ouarzazate, Marrakech ou ailleurs, qui auront besoin de subsides peut-être.<br /> Nous serons ainsi moins déçus que par les dégradations commises sur les monuments et les arbres, dont certains ne saisissent pas la portée pour le présent ou l'avenir. Oeuvre de désoeuvrés justement, qui n'ont pas les structures locales de loisirs, de sport, etc ... Ne parlons plus de l'ancien temps où nous jouions avec des balles de chiffon en guise de ballon de foot. La télévision a désacralisé beaucoup de choses, et chacun vit au-dessus de ses moyens réels. A Timkkit comme ailleurs.<br /> Pour en revenir à Mme RIVE, je suis impressionné par son initiative de transport de cloche : une charge, au vrai sens du terme. N'y a-t il pas moyen de lancer des recherches pour retrouver l'ancienne? Elle n'est peut-être pas si loin. Je ne crois pas beaucoup que l'on puisse raviver les fresques de la chapelle, dans un bâtiment qui a tendance à travailler sur un terrain instable, dans un village abandonné. Je pensais plutôt à la création de ce fameux musée, dans lequel des reproductions des différents décors et éléments de la chapelle (dont la balustrade du choeur, les fonds baptismaux, la porte,les claustras,...) auraient trouvé place. Là les photos anciennes auraient un intérêt primordial, parce que permettant de retrouver les éléments disparus.<br /> Je suis à la fois content d'apprendre que Mme RIVE se rend au Maroc assez souvent, c'est la preuve d'un intérêt qui ne se dément pas , et déçu pour elle d'avoir connu cette immense désillusion de ne rien trouver.<br /> Il y a là la preuve que nous avons du mal, de si loin où nous résidons, à réserver des dates, des billets. Quelques retraités peuvent éventuellement y parvenir, mais il y a aussi les enfants et les petits enfants, ... et la chaleur de l'été du sud marocain . Honnêtement je n'en ai pas la possibilité, et c'est ce qui fait que je suis allé plusieurs fois à Imini, Ouarzazate, Télouet et Marrakech ces 25 dernières années, mais toujours en coup de vent, sans rencontrer quiconque (sinon BAMOU ou quelques personnes de la mine rencontrés par hasard). Donc beaucoup de frustrations. C'est à Marrakech que j'ai eu la chance de remettre la main sur Allal dans son ex-restaurant de Jemââ el Fna, et grâce à lui sur quelques anciens iminiens. Maintenant quand j'y retournerai (inch'Allah), je ferai un avis à tous de façon à ne pas passer à côté de quelqu'un sans le savoir.<br /> En conclusion j'invite Mme RIVE et sa fille à se remettre de leur cruelle déception, à conserver au fond d'elles-mêmes l'étincelle qui les rattachent à Imini. Cette région mérite qu'on s'y intéresse et qu'on s'intéresse envers et contre tout à ses derniers habitants. Ils ont du mérite de vivre dans cette poussière qui a vu suer et souffrir tant de travailleurs. Les temps heureux sont passés, oeuvrons pour les présentes heures difficiles autour du maigre filon restant.<br /> Je félicite ceux qui, l'an dernier, avaient réussi à insuffler un esprit. Je les encourage à continuer malgré les déceptions, en s'appuyant sur les nombreux anciens vivant encore dans la région de Ouarzazate, parfois jeunes retraités disponibles. Je ME souhaite de revoir au plus tôt cette terre multicolore d'Imini, cette terre qui file dans les doigts, fine et rouge . Je ME souhaite le courage d'oser aborder ces habitants de Timkkit, qui se demandent parfois qui sont ces étrangers qui viennent hanter les routes désertes de leur contrée.<br /> Je vous souhaite d'en faire autant, toujours avec le plaisir.
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S
Bonsoir Mme Rive.<br /> J'ai bien lu votre message dont je vous remercie.<br /> Le jour où vous m'avez téléphoné , j'ai été au volant de ma voiture avec mes deux fils Mohsine et Mohamed en route vers imini en sachant que la réunion du 18/19 est la seule et unique, mais nous avons été déçus cette année de tous ce qui s'est passé avec la pagaille sur la rencontre. Dans la vie on réussi une seule fois mais jamais deux! Je reviendrais vers vous plus tard avec d'autres détails<br /> Grande bise à vous et à tous les vôtres.<br /> <br /> Herda Père.
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