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BOUTAZOULT IMINI TIMKKIT 2008
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18 septembre 2009

LE VICOMTE EN 1883 ENTRE LES OUEDS IMINI & TIDILI

A L'OCCASION DE L'AÏD ALFITR TIMKKIT2008 PRÉSENTE À TOUS LES MUSULMANS D'IMINI ET D'AILLEURS SES MEILLEURS VOEUX ET SOUHAITE LA PROSPÉRITÉ À LA VALLÉE D'IMINI ET À SES ENFANTS

LES OBSERVATIONS DU VICOMTE, IL Y A 126 ANS LORS DE SON PASSAGE DANS LA VALLÉE DE L'IMINI - LA CITADELLE EN RUINES DE TASGEDLT

porteTasgedlt1893

Ce croquis dessiné par le Vicomte est le document le plus ancien sur l'architecture de la citadelle.

Dans son récit, il décrit la forteresse telle qu'il l'a vue : "Je profite de mon séjour à Tikirt pour aller visiter les ruines de Tasgedlt, célèbres dans le pays et objet de mille légendes. Elles se composent d’une enceinte presque carrée, jadis garnie de tours sur tout son développement. Les murailles, épaisses, ont dû être en maçonnerie à la base, en pisé dans le haut.Il en reste peu de chose : une partie des murs s’est écroulée ; le reste, très écrêté, tombe chaque jour davantage. La partie sud est la mieux conservée ; on y voit 7 ou 8 tours ayant encore 3 à 4 mètres. À l’intérieur de l’enceinte, s’élèvent des monceaux de pierres ne présentant que des débris informes. La forteresse est construite en amphithéâtre sur une côte rocheuse, d’une pente de ½, dont elle couvre toute la hauteur ; dans sa portion nord, cette côte se transforme brusquement en une muraille verticale où s’ouvrent les bouches de plusieurs cavernes..."

HISTOIRE OU LÉGENDE DES TROIS CITADELLES

Le Vicomte poursuit sa description de l'architecture de ce vestige du patrimoine de la vallée de l'Imini en recueillant ce que les Iminiens de l'époque en disaient. Il nous le rapporte: " Une ancienne citadelle, des cavernes, voilà plus qu’il n’en faut aux habitants pour voir ici une trace du passage des Chrétiens. D’ailleurs l’histoire n’est-elle pas là pour prouver la vérité de cette opinion, histoire écrite en des livres qu’on n’a pas pu me montrer, mais dont le contenu est dans la mémoire de chacun. Naguère, il y a bien des siècles, trois princesses, filles d’un roi chrétien, régnaient sur ces contrées : l’une, Doula bent Ouâd, résidait en cette forteresse de Tasgedelt ; une autre, Zelfa bent Ouâd, en habitait une semblable, sur les bords de l’Asif Marren, près de Teççaïout ; la troisième, Stouka bent Ouâd, une semblable encore à Taskoukt sur l’Ouad Imini : en ces trois lieux se voient des ruines pareilles. Les Musulmans firent longtemps la guerre aux trois princesses chrétiennes et finirent par les chasser. Il est plus probable que les trois qaçbas sont l’œuvre d’un même sultan, celui sans doute qui construisit le pont de Ouad Rdat."

TidilTasgeldt1893

Ce croquis réalisé par le Vicomte est intitulé "Vue d'ensemble des ruines de Tasgedlt". Il précise qu'il l'a dessiné depuis le lit de l'oued Tidili.

L'IRRIGATION, L'AGRICULTURE ET LES COUTUMES DE L'EAU À IMINI IL Y A PLUS D'UN SIÈCLE

Le Vicomte donne aussi des indications sur l'agriculture et les coutumes de l'époque : " Dans cette excursion, je passe auprès du confluent des ouads Iriri et Imini ; ils se réunissent dans une plaine triangulaire semblable à celle de Tikirt : même sol vaseux, bas et plat, couvert de cultures, et en hiver inondé ; pas d’arbres, si ce n’est quelques uns auprès des villages ; champs d’orge, de blé, surtout de maïs. On laboure avec des charrues à soc de fer, traînées par des bœufs ; ces derniers sont assez nombreux dans le pays, ainsi que les moutons et les chèvres ; depuis le Telouet, on voit quelques chameaux. L’Ouad Imini, au-dessous du confluent, a peu d’eau, 1,50 mètre, avec 40 centimètres de profondeur : ce mince filet court au milieu d’un lit de gros galets mesurant plus de 500 mètres d’une rive à l’autre. Plus haut, en face de Tasgedlt, la même rivière a 200 mètres de large et est à sec, non par manque d’eau, mais parce que les habitants la font dériver pour arroser leurs plantations ; si je n’en rencontre pas dans l’ouad, je traverse plusieurs larges conduites où elle coule à pleins bords. Chaque tribu, chaque village, a droit à une quantité d’eau déterminée ; des traités, des qanouns la règlent. Les canaux sont une source de contestations et de querelles fréquentes entre villages et autre fractions. Ces démêlés se vident comme ils se vident tous, par la poudre : en ce moment, les gens de l’Imini et les Aït Touaïa sont en hostilités avec les Aït Zaïneb pour ce motif. Rarement ces guerres sont meurtrières ; elles se bornent la plupart du temps à quelques coups de fusil échangés à la frontière."

Le Vicomte a fait d'autres observations qui intéressent le patrimoine de la région. M. Mokhtar BELARBI, professeur à l'Université de Meknès en prépare une traduction en arabe. Timkkit2008 y reviendra prochainement. Puissent ces indications sur le passé servir aux Iminiens d'aujourd'hui à redonner à leur région une nouvelle prospérité.

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