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15 février 2012

L'HISTOIRE IMPROBABLE DE JOËLLE

Trouvé dans le Dauphiné Libéré  du 4 novembre 1985. Edition VaucluseJoëlle_Cestari

JOËLLE CESTARI S’APPELAIT EN RÉALITÉ RAMIREZ, MAIS NE LE SAVAIT PAS...

Un article de Chantal Seignoret

Drôle d’impression quand à 30 ans, on découvre sa véritable identité et l’existence d’un père dont on ignorait tout. Drôle d’histoire aussi que celle vécue par cette jolie jeune femme de Rognonas (Bouches du Rhône). Depuis ces six derniers mois elle vit une sorte de roman. Trente deux ans plus tard, un pan de son passé s’est éclairé grâce à l’intervention d’une association d’anciens marrakchis du Vaucluse, Salam Marrakech.

En 1973, Joëlle alors âgée de 20 ans projette de se marier. Élevée en partie par sa mère, en partie par l’association du Bon Pasteur, la jeune fille connaît fort peu de choses de son passé. Sa mère, refuse notemment de lui parler de son père, qu’elle lui dit mort.  Pour les papiers du mariage religieux, Joëlle a besoin d’un extrait de baptême.  À la lecture du papier, la jeune fille a un choc. “fille de Philippe Ramirez et de A. Cestarie, née à Imini (Maroc), parrain et marraine M. et Mme Sabatié.”. Qu”elle soit née au Maroc, cela Joëlle le savait, mais elle ignorait tout de ce père dont on lui avait même caché le nom, tout comme elle ignorait l’existence de ses parrain et marraine. À partir de ce document, Joëlle essaie de remonter jusqu’à son passé. Elle écrit aux services d’état civil de Nantes où sont repertoriés environ les deux-tiers des Français nés Outre-mer. Pas de chance, son père fait partie du tiers restant dont on n’a aucune trace en France… La piste s’arrète là. Les années passent. Joëlle entre temps s’est mariée, est devenue Madame Jollet et est mère de trois enfants. Elle  n’a pas perdu pour autant l’espoir de retrouver son père.

Il avait les yeux clairs ...

Il y a six mois, elle entre en contact avec Robert Lucké, fondateur de l’Association Salam Marrakech qui regroupe tous les anciens européens (et autres amis) de Marrakech et des environs, ainsi que son adjoint Jean Marsllio.Alberto Parmi ceux-ci nombreux sont ceux qui ont travaillé dans les mines d’Imini situées pas très loin de Marrakech. De fil en aiguille, Joëlle est mise en contact avec des gens qui ont connu son père.  C’est d’abord M. et Mme Alberto de Vauvert (Gard), qui, au téléphone, lui apprennent que son père était mécanicien, qu’il était maigre et avait les yeux clairs.

La fille de Madame Alberto lui fait franchir un pas de plus en la mettant en contact avec M. et Mme Sabatié. Le parrain et la marraine n’en reviennent pas de retrouver Joëlle et au téléphone, l’émotion est grande.  Après cet accueil très chaleureux, les Sabatié qui habitent près d’Albi, écrivent une lettre détaillée à Joëlle.

Parrain

Ils lui décrivent son père comme un homme extrèmement gentil et lui apprennent que celui-ci,  après le départ de la mère de Joëlle, partie avec l’enfant, a quitté Imini deux ans plus tard en 1955.  marraineDes gens l’avaient revu à Casablanca où sa piste se perd ensuite. Dans la lettre des Sabatié, une photo, celle de Philippe Ramires entourré de ses camarades de travail, dont Monsieur Alberto

Certainement Joëlle a dû pleurer en voyant pour la première fois le visage de son père inconnu … La lettre de Madame Sabatié lui a révélé des details amusants, elle qui n’avait jamais eu de photo d’elle enfant découvre qu’elle avait les cheveux blonds et que sa nounou marocaine ne cessait de demander de ses nouvelles.

En haut à droite les Alberto, à gauche le parrain Guy Sabatié, à droite la marraine Madame Sabatié.

1955 

Au premier plan à gauche, les yeux de Philippe Ramirez et... la petite Joëlle à droite, lors d'un repas de Sainte-Barbe à Imini

Aujourd’hui Joëlle, encouragée par ses résultats poursuit son enquête. Elle écrit au consulat d’Oran pour obtenir l’extrait de naissance de son père. Celui-ci, serait né en 1912 en Algérie. S’il est encore vivant, il serait âgé de 73 ans. Le vieux célibataire, devenu père à 42 ans retrouvera-t-il son enfant qu’il a si peu connue ? Joëlle garde l’espoir. La chaîne de solidarité des anciens marrakchis a déjà si bien joué pour elle.

En 32 ans d’existence la jeune femme a déjà changé cinq fois d’identité: d’abord le nom de son père, puis celui de sa mere, avant de prendre celui de son beaupère, à nouveau celui de sa mere, enfin celui de son mari.  Qui dit mieux ?  

                                  Chantal Seignoret

L’article est de novembre 1985… peutêtre certains iminiens connaissent la suite… Joêlle et son père ont-ils pu se rencontrer ? 


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Commentaires
J
Joëlle n'a plus donné aucune nouvelle de ses recherches, son père aurait 100 ans.<br /> <br /> Je peux seulement dire que sa nounou, qui ne l'a jamais oubliée, vit à Marrakech.
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